Le travail
DÉFINITION
Origine étymologique : tripalium, qui est un instrument de torture, un pieu pour attacher les chevaux.
Le travail est une torture étymologiquement parlant, car le travail c’est bon pour les esclaves et les barbares, pour ceux qui ne font pas partie de la cité.
WEBER dit qu’il a fallu attendre les puritains protestants pour avoir une vision plus positive du travail.
Toutefois des historiens, comme Georges LEFRANC, ont pu montrer que le ministère chrétien catholique avait déjà participé à la transformation de cette conception. Mais il revient aux puritains protestants d’avoir démontré l’importance du travail comme activité primordiale au bénéfice de tous, càd qu’on ne travaille pas pour soi mais pour la cité, le bien commun, pour que tout le monde en profite. On n’est pas dans un esprit capitaliste, mais dans un esprit d’éthique.
Comme la démontré Max WEBER, l’esprit du capitalisme est à la base de l’émergence du nouveau champ salarial intégrant de nouveaux comportements socio-économiques. Cet esprit a pu naître à partir du moment où des marchands puritains protestants ont décidé de ne plus se contenter de faibles marges bénéficiaires sur les prix pratiqués.
Selon le philosophe André GORZ, l’important ici est que l’entreprise capitaliste est née d’une nouvelle conception de chacun : cet intérêt n’est plus de gagner « ce qui suffit pour mener une vie normalement confortable, l’intérêt est maintenant de gagner le plus. Pour la 1ère fois, le calcul (comptable) est libéré de sa gangue (=de sa limitation) est n’est plus au service de la vie, d’un ethos de vie, mais à celui de la maximisation ».
Ainsi pour GORZ, le but de la rationalité économique n’est plus le maximum de satisfaction. Son but est le maximum tout court. Le rendement maximum ou le maximum d’efficacité, d’efficience sera mesuré par le maximum de gain ou de profit.
Danièle LINHART, spécialisé dans le travail, Travailler plus, travailler moins, travailler autrement :