Le vieillard et les trois jeunes hommes
I. Le point de vue des jeunes gens :
- La brieveté de la première phrase contenue dans un octosyllabe, pose le problème. Elle met en gros plan l'action ("plantait") et l'acteur ("un octogénaire") qui vont provoquer l'étonnement scandalisé des jeunes gens. Les interlocuteurs qui vont s'opposer sont présentés dans des termes qui accentuent la vieillesse ("octogénaire") et le jeune âge ("jouvenceaux", "enfants").
- Dès le deuxième vers, on passe au discours : c'est le débat, la délibération qui intéresse La Fontaine. Le style indirect libre rapporte les réactions insolentes des jeunes gens en l'absence du vieillard. La certitude arrogante de leur jugement critique est soulignée par le point d'excalamation et l'averbe "assurément". Moquerie, mépris : : "à cet âge", "il radotait".
- La suite des propos est adressée directement au vieil homme : feinte politesse et injonction "je vous prie". Ils soulignent la folie de cet acte, les vaines illusions d'un vieillard qui n'a pas conscience de la réalité : "patriarche" = vieillard mythique de la bible, comme Mathusalem ; "il vous faudrait" = le conditionnel marque ici l'irréel du présent, la négation de la réalité.
- L'argumentation : la folie vient du fait que le personnage ne verra pas les résultats de son action et n'en tirera aucun bénéfice. Les alexandrins 6, 7 et 9 par leur longueur présentent le futur comme inaccessible alors que la brièveté de l'octosyllabe 8 montre un présent inutilement alourdi par les responsabilités et les actes fatiguants.
- Insolence et cruauté du discours : les impératifs placent des ordres et des conseils dans la