Le vouvoiement
Dans notre langue française on peut constater que la dénomination des individus est relativement variée. Un même pronom n’aura pas une signification similaire dans telle ou telle situation. Une personne seule pourra un jour être désignée par un « vous » et le jour suivant par un « tu ».
Le choix du pronom constitue donc un problème dans une micro société comme dans la vie en institution pour personnes Handicapées.
En effet, des liens se créent entre le personnel et les résidents et cette forme de langage peut apparaître dans la communication et influencer les relations soignant-résident. Tout ceci entraînant des répercussions plus ou moins positives pour la personne handicapé ou pour le soignant.
Donc nous pouvons nous demander
Quelles sont les répercussions du tutoiement des personnes handicapées en institution dans les relations soignant-résident ? Dans nos sociétés actuelles, l’usage du « tu » et du « vous » est codé et sophistiqué. Les différents articles de presse sur le sujet montrent qu’il constitue un véritable problème, et qu'il représente un sujet à discussion.
On retrouve dans la littérature qu’entre le XIIème et le XVIIème siècle, l’opposition tu/vous s’est progressivement installée comme une marque de pouvoir en lien avec la force physique, l’âge, la richesse, l’origine, le sexe. Mais l’usage des pronoms personnels parait cependant déterminé essentiellement par la hiérarchie sociale. De même les enfants vouvoyaient leurs parents alors que ces derniers les tutoyaient. Déjà, les jeunes étaient habitués à cette notion de pouvoir.
A partir du XVIIIème siècle, l’utilisation du « tu » change de règle. Peu à peu, le tutoiement se répand parmi ceux qui fréquentent la même école, qui exercent la même profession dans la même entreprise où encore qui appartiennent à la même famille. Le « tu » est alors la représentation des sentiments affectueux qui lient ses membres. La dimension du pouvoir n’est alors plus