Fiche 1 : Le bonheur
Le cœur du problème posé par la notion de bonheur en philosophie peut être résumé comme suit : si d’un côté, tous les êtres humains semblent rechercher le bonheur à tout prix, de l’autre, le concept de bonheur est si indéterminé que personne ne saurait dire exactement en quoi il peut bien consister. C’est de cette tension simple entre l’importance accordée au bonheur et son indétermination que dérive la plupart des questions auxquelles la philosophie va s’intéresser : …afficher plus de contenu…

« Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède », écrit à cet égard Rousseau.
2. Le bonheur comme fin en soi ;
Affirmer que tous les êtres humains recherchent le bonheur avant toute chose et à tout prix, c’est faire du bonheur une fin en soi. Pour mieux comprendre cette idée, revenons sur la distinction entre une fin en soi et une fin relative. Une fin (au sens d’une finalité, d’objectif) est relative si elle se révèle être elle-même une fin en vertu d’une autre fin plus importante. Supposons, par exemple, que je veuille obtenir de bons résultats à l’école. Cet objectif est relatif, car il est lui-même dépendant d’un autre objectif plus important, lequel peut être de faire plaisir à ses parents, …afficher plus de contenu…

Autrement dit, quand je danse, je ne fais rien d’autre que danser, je ne pense ni à hier ni à demain et c’est ainsi, en épousant le moment présent, que je peux faire l’expérience de moments de bonheur.
3. Recherche du bonheur et autrui;
Pour terminer notre exposé des enjeux autour du bonheur en philosophie, il nous faut adresser la question des rapports à autrui et au politique dans la quête de bonheur. En effet, il peut sembler, au premier abord, qu’il s’agit d’une quête essentiellement solitaire et égoïste. « La première loi de notre nature, écrit le philosophe utilitariste Bentham, c’est de rechercher notre propre bonheur ». Autrement dit, la première nécessité pour chaque individu consiste à