Le cas Jonas et l'Agglebert
Le cas Jonas ( J.Englebert : Résumé) Jonas s’est retrouvé en prison car il a tiré des coups de feu en direction de policiers. Le décès de sa mère âgée de 94 ans l’a fort troublé. Lors de son 1er entretien, il dit qu’il n’arrive plus à ressentir d’émotions, à penser, qu’il se sent vide tellement que ce décès l’a affecté.
Le père de Jonas est décédé avant …afficher plus de contenu…
Jonas s’empara du fusil de son père défunt et tira un coup de feu dans le vide. Quelques heures plus tard, il se retrouva en prison.
D’après le DSM4 et 5, Jonas souffre d’un trouble dépressif avec caractéristique mélancolique. En théorie, il existe une différence quantitative entre la dépression majeure et la dépression majeure mélancolique, les sujets mélancoliques présentent les mêmes symptômes que les sujets d’une dépression majeure. Cependant, chez les mélancoliques, les symptômes sont plus exacerbées. En pratique clinique, les choses sont différentes. Il semble que l’altération de l’humeur ne soit pas quantitative mais qualitative en se traduisant par un sentiment « d’absence de sentiments ».
Selon Biswanger, le vécu dépressif du mélancolique est subordonné à un sentiment …afficher plus de contenu…
C’est un acte de liberté où Jonas s’engage corporellement dans la situation en provoquant un corps à corps avec les policiers. Lorsqu’il a tiré le coup de feu, il ne cherchait pas la violence mais plutôt un choc, une assomption du corps comme fondement injustifiable de l’existence. Le choc qu’il recherche vise à (re)créer un monde.
Du point de vue de ses relations amicales, dans le tableau clinique de Jonas, on observe une incapacité à prendre en charge une définition relationnelle de sa propre identité qui rend intolérant à tout à toute ambiguïté. Jonas est désancré, dé situé et cherche à échapper à son inscription corporelle et émotionnelle. Il réduit son identité à n‘être qu’une identité individuelle insensible aux rapports de réprocité et aux relations d’échange. Jonas