Le k - chasseurs de vieux
Ecrit au passé simple et à la troisième personne, le récit est pris en charge par un narrateur dont l’omniscience s’arrête à celle du personnage. Le récit résume de manière chronologique la folle poursuite de Saggini jusqu’à cette chute brève et inattendue.
La tension dramatique repose sur l’opposition entre la brièveté de la chute et la longueur du récit qui la précède. Le lecteur découvre avec autant de surprise que les protagonistes de l’histoire, le retournement de situation – à savoir Régora qui devient à son tour un « vieux » -. La chute est d’autant plus efficace qu’elle est brève.
Buzzati a porté à la perfection l’art de la nouvelle qui selon Baudelaire « a sur le roman l’immense avantage que sa brièveté a joute à l’intensité de l’effet. L’unité d’impression, la totalité des faits est un avantage immense qui peut donner à ce genre de composition une supériorité tout à fait particulière,,à ce point qu’une nouvelle trop courte vaut encore mieux qu’un nouvelle trop longue ».
Ainsi pourrait-on dire que l’objectif du récit était d’égarer le lecteur pour mieux le surprendre.
Chasseurs de vieux, est-elle une nouvelle tragique ou une comédie ? On peut répondre positivement aux deux questions. En effet, cette nouvelle a toutes les apparences d’un récit tragique : tension dramatique, réseau lexical de la nuit (« nuit » ; « aube » ; « chasses nocturnes »), description de scènes macabres (« […] dans ces cas là l’homme