Dissertation littérature québécoise
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En premier lieu, on peut supposer que ces deux extraits reflètent la vie paysanne d’une façon réaliste.
En effet, on observe que les auteurs présentent une description vraisemblable des conditions de vie de l’époque. Dans l’extrait « Ce silence triste et froid » de Laberge, ce dernier présente des personnages dont l’hygiène traduit leur réciprocité à la terre : «Il s’essuya les lèvres de sa main sale et calleuse. Une chandelle posée dans une soucoupe de faïence ébréchée, mettait un rayonnement à sa figure barbe et fruste de travailleur des champs ». Quant à l’extrait de Grignon, il témoigne de l’hiver rigoureux que supportent les paysans :«Il souffrait du froid [...] La nuit, il se couvrait par-dessus la tête de hardes, de vieux manteaux et de peaux à carrioles. C’était lourd sur son corps, et il finissait par se réchauffer».De plus, on dénote le manque d’éducation qui caractérise la population québécoise à cette époque. À ce titre, la façon dont s’expriment les personnages présentés par Laberge est assez révélatrice: «-Mon vieux, j’cré ben que j’vas être malade.-À soir?-J’cré qu’oui». On retrouve cette même idée plus loin dans l’extrait lorsque l’auteur nous présente le livret de famille truffé de fautes d’orthographe et de syntaxe commises par Deschamps.
D’autre part, dans l’extrait « Il respirait son pêché capital» de C-H Grignon, ce dernier met en lumière l’importance de la pratique religieuse aux yeux de la collectivité. Ce passage traduit bien cette idée : «On ne le vit pas plus souvent à l’église; et la paroisse entière fut fort scandalisée d’apprendre [...] qu’il n’avait pas même eu le cœur de payer une grand’messe pour l’âme de sa défunte». On retrouve également l’importance de l’aspect religieux dans l’extrait d’Albert Laberge. Le champ lexical suivant l’illustre : «grand’messe», «dimanche»,