Lecteru analytique stendhal
Intro : Stendhal (qui a été ambassadeur en Italie) veut placer ses personnages dans un contexte historique proche, non pas par souci d'historien, mais parce qu'il s'efforce de capter la sensibilité d'une époque à laquelle il se trouve intégré, et par laquelle il se sait lui-même profondément marqué. Epopée napoléonienne, retour de la monarchie, pb politique des principautés italiennes. Le marquis Del Dongo, un milanais, se vit contraint d'accueillir en 1796 le lieutenant Robert, qui fait partie des armées de la Révolution, menée par le jeune Bonaparte. Conquête de Milan aux Autrichiens. Idylle entre le lt Robert et la marquise : ainsi naît Fabrice. Il passe ainsi sa jeunesse dans la « tourmente napoléonienne » et rêve de faire partie de cette gloire. Il espère devenir le héros chevaleresque dont il rêve. A 17 ans, il rejoint l'armée napoléonienne à Waterloo (1815). Mais il ne peut être enrôlé officiellement : il trouve malgré tout un cheval et se jette dans la bataille. Vision fragmentaire, inexpérimentée de Fabrice dans le roman et qu'on retrouve ici. Comment la vision naïve et le manque d'expérience du héros présents dans ce texte permettent de caractériser la guerre de manière insolite et de définir la position du narrateur ? I. La perception des événements par Fabrice : la focalisation interne. 1. Les perceptions de Fabrice guident l'imagination du lecteur. Tout un champ lexical des perceptions visuelles. Effet cinématographique de la vue de Fabrice qui conduit le lecteur : « il remarqua » l. 6 ; « en regardant » ; « s'aperçut » l. 11 ; « regardaient avec leurs lorgnettes », « il vit » ; « il contemplait » l. 23 ; « vit » l. 25 ; « remarqua » l. 28 ; « regarda » (l. 30) ; « J'ai vu » (l. 34). Effet cinématographique : 1/ les cadavres vêtus de rouge (panoramique), 2/ certains vivent (plan d'ensemble), 3/ un malheureux blessé (gros plan), 4/ lui et les généraux (plan d'ensemble), 5/ le plus gros général et