Lecture analytique de la lettre lxxxi des liaisons dangereuses
Les Liaisons dangereuses, publié en 1782, est un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos. Ce roman fait parti des principales œuvres littéraires du XVIIIème siècle ; il raconte le duel entre Madame de Merteuil, une femme libertine aux apparences vertueuses et le vicomte de Valmont, un libertin reconnu. Ces deux personnages se battront jusqu'à la mort pour surpasser l'autre dans le vil domaine du libertinage. La lettre que nous étudierons est la LXXXI. Cet épître narre la réponse de Madame de Merteuil au vicomte de Valmont, qui lui explique comment elle agît, et comment elle a appris à tromper son entourage. Comment Madame de Merteuil considère t-elle sa place dans la société ainsi que son travail sur elle-même ? A travers cette correspondance clé des Liaisons Dangereuses, nous verrons comment Madame de Merteuil se place au-dessus des autres femmes de son époque ; qu'elle se sent égale à l'homme, cela étant montré par les questions rhétoriques et le ton qu'elle emploie dans cette lettre qui montre sa réelle place, puis nous verrons l' « ouvrage » qu'elle représente, un ouvrage stratégique, qui fait sa fierté, et qui est unique dans la littérature française.
La place que Madame de Merteuil s’octroie
a) Une place égale à l'homme
Madame de Merteuil met en avant son émancipation, ce qui selon elle, lui permet d'être un cran au-dessus des autres femmes. Elle se considère ainsi supérieure par sa culture, son savoir, son esprit. Elle éprouve une certaine fierté à parler, de son parcours et de la façon dont elle en est arrivée là, elle se considère comme un « ouvrage » ligne 6. Elle est une personne d'exception, son habilité de libertine aux apparences vertueuses rend cette affirmation indéniable. Sa force de caractère est unique, elle en est narcissique et égocentrique, mais ces adjectifs ne sont pas placés ici de manière péjorative, simplement pour rappeler qu'elle est