Lecture analytique de l’incipit de Madame Bovary de Flaubert, du début jusqu’à « Toute la classe se mit à rire ».

Gustave Flaubert est un grand écrivain français de la seconde moitié du XIXème siècle. Bien qu’il rejetait cette étiquette, Flaubert fût l’un des auteurs réaliste majeur de la littérature française. En 1857, Flaubert publie Madame Bovary, qui est une analyse des comportements de la société provinciale de son époque, comme l’indique son titre d’origine « Madame Bovary, mœurs de province ». Ce roman relate la vie médiocre d’Emma Bovary, marié à un homme ordinaire, Charles Bovary, personnage piteux sur lequel s’ouvre le roman. Nous étudierons donc l’incipit de ce roman, et la découverte de Charles Bovary, à travers trois axes : un roman réaliste, un incipit progressif et un personnage dérisoire.

I - Un roman réaliste
A- L’intégration du lecteur dans le récit

• « Nous étions à l’Etude »
-> Dès le premier mot du récit « Nous », le narrateur s’intègre dans la classe, en entrainant le lecteur avec lui dans cette proximité.
• « Le Proviseur nous fit signe de nous asseoir »
-> Le lecteur est intégré dans la routine de la classe, ceci crée l’illusion qu’il observe la scène directement de la salle de cours.

B- Une scène de classe

• « ceux qui dormaient [...] surpris dans son travail »
-> Cette attitude est commune à la plupart des élèves, son évocation donne une âme aux élèves.
• « la récitation de leçon », « quand la cloche sonna », « la prière était finie », « nous avions l’habitude […] par terre »
-> Ces quatre citations reflètent la routine scolaire, qui rend la classe réelle dans le temps, on s’imagine que ce monde existait déjà avant le début du roman.
• « Le Proviseur […] se tournant vers le maître d’études »
-> L’auteur n’oublie pas d’évoquer l’acteur principal d’une école, le Proviseur, ainsi que « le maître d’étude », qui contribuent tous deux à renforcer l’impression de routine.
• « - Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix »