Lecture Analytique n°3 Les Cannibales
Problématique : Comment Montaigne montre t-il l’humanité des sauvages dans ce passage ?

Axe I – Montaigne reconnait les valeurs des Cannibales en faisant l’éloge de la vie naturelle 1-Ils sont en harmonie avec la nature « Liberté naturelle » associé à « sans travail et sans peine » (l.5 et 6), l’auteur montre ici l’idée d’abondance (vie saine et simple) et d’autodiscipline, il n’y a pas de loi votée. Les Cannibales ne se créent pas de besoins, ils n’ont que les « choses nécessaires » (l.6).
« Qui les fournit » (l.6), « la nature leur ordonne » (l.8) nous montre la personnification de la nature. La vie est commandée par elle mais ce n’est pas une contrainte.
Les Cannibales pensent que « tout ce qui est au-delà est superflu » (l.8 et 9), ce qui est en dehors de l’état naturel ne correspond pas à leur société, les Cannibales ne vont pas sortir de cet espace qui est le leur, ils vont « s’en contenter » (l.17).
« La nature donne à ses créatures » (l.12), Elle fait vivre, donne naissance. Ici, on fait l’éloge de la nature, elle est valorisée, l’Homme est au second plan.

2-Ils ont des valeurs sociales et familiales Avec le champ lexical de la famille, Montaigne nous montre qu’il n’y a pas de hiérarchie si ce n’est l’âge donc la hiérarchie naturelle.
Avec l’énumération « frères, enfants, vieillards, pères » (l.9), on découvre le sentiment familial. De plus, les mettre tous dans la même phrase renforce l’unité familiale avec la notion de communauté.
Sont appelés « frères » ceux du même âge, de la même génération, « enfants » ceux qui sont en dessous et « vieillards » sont les « pères », symbole de la sagesse.
Les Cannibales « laissent à leurs héritiers en commun une possession de biens indivis » (l.11), l’héritage est un droit naturel et il y a une égalité parfaite entre les héritiers.

Montaigne propose ici un plaidoyer en faveur des Cannibales, il les admire de suivre d’aussi près