LECTURE ANALYTIQUE : Sponde, Essai de quelques poèmes chrétiens, "Mais si faut-il mourir..." (1588)
Jean de Sponde est un poète baroque du XVIème siècle. Il est né en 1557 dans le pays basque d'une famille protestante et reçoit une éducation calviniste. Sponde fait ses études en Suisse où il se serait intéresser à l'alchimie. Il traduit et commente Homère du latin. Il est au service de Henri de Navarre et se convertit au catholocisme. Le poète écrit une théorie sur la poésie et publie en fin de vie des poèmes d'amour. C'est un poète marqué par la religion et par le calviniste. Il meurt en 1595. I) Un sonnet rhétorique : La rhétorique c'est l'art de convaincre. vers 1 - premier hémistiche : "mais si faut-il mourir" chiasme, c'est une figure de style qui a pour but d'être argumentative et donc de convaincre. Ce n'est pas une question comme on pourrait le croire à première vue mais bien une affirmation : la mort est inévitable. vers 1 : le poète utilise des assonances en i "mais si faut-il mourir, et la vie orgueilleuse" ces assonances sont désagréables, elle donne du rythme, du ton et renforcent la rhétorique ce qui augmente les chances pour que le lecteur soit persuader qu'il va mourir.
Sponde emploie régulièrement le futur de l'indicatif dans les quatrains "sentira" vers 2 , "crèvera" vers 4 et "ternira" vers 7. L'indicatif est le mode du réel, le poète est donc garant de vérité, il évoque ce qu'il nous raconte comme une loi, une certitude, il parrait comme devin, comme un prophète c'est pourquoi il est encore plus convaincant car les hommes de Dieu ont souvent voir même toujours raison. comme dans la plupart des textes argumentatifs, dans son poème Sponde fait une concession "vivez, hommes, vivez, mais si faut-il mourir" vers 14, on voit cependant qu'elle se trouve en fin de poème mais explique que