Les accords inter firmes et concepts associés
Fabien BLANCHOT Maître de conférences CREPA Université Paris Dauphine Place du Maréchal de Lattre de Tassigny 75775 PARIS CEDEX 16
Introduction Le domaine des accords inter-firmes constitue un champ de recherche aussi complexe que passionnant. Cette complexité procède notamment de la variété des accords inter-firmes et des concepts qui y sont associés. Des efforts de clarification ont été entrepris permettant de mieux rendre compte de cette diversité. Il n’est que de constater, pour s’en convaincre, l’importance des typologies proposées dans la littérature en sciences de gestion sur l’objet des accords (Porter, 1986; Ghemawat, Porter et Rawlinson, 1986, Hergert et Morris, 1988, Ricotta, 1987...), leur importance pour les firmes (Contractor et Lorange, 1988, p. 6-7; Blanc et Garrette, 1992, p. 2), leur configuration (Joffre et Koenig, 1984; Jorde et Teece, 1989; Teece, 1992, p. 19; Porter, 1986), leurs formes juridiques (Martinet, 1988; Revue fiduciaire, 1988; Dubisson, 1989), ou encore le profil de leurs initiateurs (Koenig, 1990), leurs objectifs (Westney, 1988, p. 340) et l’utilisation qu’ils font des outputs de l’accord (Lorange et Roos, 1992, p. 10sq). Ainsi, les accords peuvent porter sur un marché, une activité (de R&D, de production, de marketing et/ou de distribution) ou un actif qui peut être humain, un bien fongible (produit, argent) et/ou durable (immobilisation, technologie, savoir, savoir-faire). Ils peuvent avoir ou non un caractère stratégique, comporter des contributions de même nature ou différentes et être ou ne pas être accompagnés d’un support juridique doté d’un statut spécifique avec ou sans personnalité morale. Ils peuvent être conclus entre des entreprises de taille et de nationalité identiques ou différentes, appartenant ou non à un même secteur et champ concurrentiel. Leur objectif peut se limiter à la production d’un