Les apports originaux de la Nouvelle économie classique
Fiche technique : Les apports originaux de la Nouvelle
Économie Classique (NEC)
La Nouvelle Économie Classique (NEC) est un courant de pensée regroupant des macroéconomistes (ce qui s’oppose à la logique néoclassique pour qui seule la démarche microéconomique compte) qui est apparue dans les années
1970. Ils renouent avec une logique prékeynesienne de l’économie en prolongeant du courant monétariste.
On peut distinguer concernant la NEC trois grands apports théoriques : la théorie des anticipations rationnelles, la théorie de la croissance endogène et la théorie des cycles réels.
I.
La théorie des anticipations rationnelles :
Initiée par John Muth avec les anticipations des agents, Robert Lucas développe et approfondie la théorie des anticipations avec celle des anticipations rationnelles. 1)
Définition :
Les agents sont jugés capables de diagnostiquer et de prévoir de façon aussi fine que les économistes et sont donc en mesure de déterminer l’influence sur leur pouvoir d’achat des politiques menées par l’État. L’agent peut se tromper, mais ses prévisions sont toujours optimales, les seules erreurs sont dues à l’effet de surprise d’évènements imprévisibles (tempêtes, progrès soudain, etc.).
2)
Conséquences :
Si les agents sont jugés capables de telles prévisions, alors ils sont capables d’anticiper l’inflation que créent les politiques de relance monétaire keynésiennes. De fait, sachant que leur pouvoir d’achat va diminuer, ils ne dépensent pas plus voire ils épargnent en prévision des hausses d’impôts nécessaire au remboursement des déficits causés par la relance sur un plus long terme. Dès lors, la politique de relance monétaire est inefficace selon les
Nouveaux Classiques, de plus elle ne peut conduire qu’à un niveau d’inflation plus élevé sans réduction réelle du chômage. Cette théorie des anticipations rationnelles nie toute illusion monétaire : augmenter le revenu nominal n’augmente pas le