Les approches classiques
L’ambition des premiers concepteurs de l’organisation fut l’introduction de la rigueur « scientifique » dans la gestion de l’organisation qui fonctionnait de manière empirique et arbitraire. Cela a donné naissance à ce qu’on appelle « l’organisation scientifique du travail ». L’organisation est conçue, d’abord, comme machine technique basée sur la rationalité de production (Frederick Winslow. Taylor), ensuite, comme machine administrative basée sur la rationalité administrative (Henri Fayol). A ces deux types de rationalité on peut ajoutée enfin une rationalité structurelle (Max Weber)
1. La rationalité de la production
Selon Taylor (1856 – 1915), l’application des principes du management scientifique permettrait d’assurer une efficacité maximale du travail spécialisé. Ces principes peuvent être résumés dans ce qui suit :
La décomposition du travail en tâches simples et répétitives ;
Le chronométrage du temps alloué à l’opérateur pour effectuer sa tache
La séparation du travail intellectuel et manuel ;
La rémunération doit être liée aux performances
Au début, les propos de Taylor rencontrèrent un grand succès, notamment dans la sidérurgie. Mais, ils lui valurent une « mauvaise » réputation du fait qu’il suffit de qualifier une décision de « taylorienne » pour la déconsidérer.
L’approche de Taylor a rapidement séduit Henry Ford (1863 – 1947) qui fut le premier instaurateur de la chaîne de production. Le but de l’approche de Ford fut le développement de l’entreprise à travers l’accroissement de la productivité en se basant sur un ensemble de principes :
La division du travail en une spécialisation verticale (comme chez Taylor : séparation entre conception et réalisation) et en une spécialisation horizontale (parcellisation des tâches en tâches élémentaires) afin de réduire les frais de formation. Chaque ouvrier est affecté à une tache très spécifique.
La standardisation