Les conflits de générations
Suret-Canale est né de Victor Suret-Canale (1883-1958), un graveur sorti de l'École Nationale des Arts Décoratifs et de Thérèse Suret-Canale, peintre, initiée tout d'abord en Allemagne puis à l'Académie Julian à Paris.
Brillant élève au lycée il obtient une bourse de la Ligue Maritime et Coloniale pour visiter les colonies françaises du Dahomey (Bénin) en 1938 et de l'Indochine en 1939. Revenu en France il continue ses études de géographie, est emprisonné pour activité antiallemande puis participe à la Résistance dans les FTP de 1940 à 1944 dans le sud du Massif Central tout en continuant ses études. Pendant cette période, il rencontre sa femme, Georgette Lamargot, une journaliste, écrivain et poète féministe, dont il aura 3 enfants. Agrégé de l'Université de Paris (1946) en géographie il est nommé au Lycée Van Volenhoven à Dakar où il ajoute à son enseignement officiel la préparation d'élèves de l'Ecole William Ponty au baccalauréat et la participation aux groupes d'étude marxistes. Cet ensemble d'activité lui vaut d'être expulsé par le Gouverneur. De retour en France il enseigne en particulier à Laval où il publie divers articles d'interêt local et participe activement à la vie du parti communiste. La Guinée devenue indépendante à la suite du référendum de Septembre 1958 il s'y rend dès que possible et est nommmé d'abord à Conakry (Lycée Classique) puis à la tête du l'Institut National de Recherches et Documentation quie comprend Musée, Archives et Bibliothèque Nationales et qui hérite les biens du centre local IFAN, en 1962 il est nommé directeur de (Ecole Normale Supérieure) Kindia. En 1963 menacé d'être déchu de la nationalité française il doit retourner en France. Il occupe divers poste en France et en Algérie tout en continuant de publier des articles et des livres. Publié en 1958 Afrique Noire avait fait date dans l'édition française par son regard critique sur le monde colonial ; il forme avec les deux volumes suivants un ensemble