CINEMA MUET, SONORE, MUSICAL.

Bien que le phonographe ai été inventé depuis 1877, le cinéma sonore n’a été développé et internationalisé qu’a partir de 1926. Mais si Edison, l’inventeur de l’appareil, a tenté de coupler son kinétoscope d'un cylindre phonographique, commercialisant de cette manière le kinétoscope en 1894, que Gaumont créa le chronomégaphone, et que le Français Auguste Baron, s’en inspirant, breveta un système d’enregistrement du son séparé de l’image en 1896, il s’avère que ces procédés n’eurent pas le succès escompté. En effet, les problèmes de synchronisation, de coût, d’encombrement, ne donnèrent pas raison à leurs inventeurs, et les quelques démonstrations données, n’apportèrent rien ce concluant au niveau commercial. Parallèlement, Émile Raynaud, tenta de généraliser son invention de bruitages synchronisés lors des « pantomimes lumineuses », mais ce fut un échec. Pour pallier à cette carence sonore, l’utilisation de la musique se multiplia, au travers d’instruments comme le piano, et un véritable lexique de musique cinématographique fut instauré. Celui-ci, basé sur des compositions classiques ou romantiques, attribuait des extraits musicaux selon les différentes scènes du film, créant ainsi de véritables ouvrages tel que le « Playing to Picture » regroupant une liste de thèmes limités pour le cinéma. Cependant, les difficultés de coordination image-son demeurèrent majeures, ce qui n’empêcha pas pour autant le rayonnement de cette primitive méthode aux manières emphatiques.
A ces morceaux, s’ajoutèrent pour pallier à l’absence de paroles, celles de comédiens, de bruiteurs, et de conférenciers commentant en voix off, les images projetées. Seul les intertitres, des textes filmés présentant le fil conducteur de l’histoire comme dans « Les temps modernes », purent faire évoluer la chose. Pendant les périodes de transition, le son est enregistrés sur une succession de disque; ce n’est qu’en avril 1923, à New York, que le premier film à son sur