Les déterminants du taux débiteur
AuteurMarie-Christine Filareto[(*] [(*] LABORES (URA 362) -Université Catholique de Lille. Email :... suitedu même auteur
L’auteur remercie les rapporteurs anonymes de la revue, ainsi que les rapporteurs de l’article aux Journées Internationales de l’AFFI (Strasbourg, 2002) et au Colloque du GDR Economie Monétaire et Financière (Lyon, 2002), pour leurs commentaires constructifs ayant permis une amélioration significative de l’étude. Les erreurs et omissions ne sont imputables qu’à l’auteur.
1 Dans le cadre d’un financement par crédit-bail, la politique d’offre du crédit-bailleur repose sur une analyse conjointe du risque de signature du crédit-preneur et du risque associé au matériel financé. L’absence de “risque matériel” peut alors tempérer une moins bonne solidité financière du débiteur et permet le financement d’entreprises écartées du crédit bancaire traditionnel. Si les déterminants de la politique d’octroi du crédit-bail sont bien identifiés, leur influence dans la composition du taux débiteur est peu étudiée. Notre recherche évalue, dans le cadre d’une étude empirique conduite sur un échantillon de 70 contrats de crédit-bail, l’influence sur l’ampleur du taux débiteur exigé par le crédit-bailleur des deux dimensions risque “matériel” et risque de signature du crédit-preneur. Arrivé en France en 1962, pendant une période de croissance économique et de fort investissement, le crédit-bail a bénéficié d’une rapide implantation en offrant à certaines entreprises une possibilité quasi-immédiate d’investir, par le financement intégral de leurs équipements. Considéré de fait comme un outil de promotion de l’investissement, il concourt annuellement au financement de près d’un tiers des firmes. Initiés par des sociétés spécialisées ou des filiales de banques, les financements par crédit-bail n’entrent cependant pas en concurrence directe avec les crédits