Les effets la réduction du cout de travail sur l'emploi
Amorce = Le coût du travail, qui comprend le salaire net versé au salarié, les cotisations sociales versées aux organismes de protection sociale et les coûts d’embauche et de licenciement, est considéré comme le déterminant principal du volume de l’emploi et du chômage par les économistes libéraux. Ainsi, le taux de chômage élevé des jeunes et des salariés peu qualifiés s’expliquerait par leur coût trop élevé au regard de leur apport à la production.
Problématique = Peut-on expliquer la montée du chômage par des coûts salariaux réels excessifs, c’est-à-dire par les dépenses directes et indirectes qu’occasionne l’emploi d’un salarié ? Quels sont les différents moyens pour abaisser le coût salarial réel ? Par quels mécanismes, une baisse des coûts peut-elle créer des emplois et diminuer le nombre de sans emploi qui en recherche un ? Ces mesures microéconomiques ont-elles un effet sur les équilibres macroéconomiques ?
Annonce du plan = Après avoir expliqué les arguments des économistes libéraux et vérifié leur validité, nous montreront les limites de ce type d’analyse.
1 – LA REDUCTION DU COÛT DU TRAVAIL SEMBLE FAVORABLE A LA CREATION D’EMPLOIS
A – LES EFFETS POSITIFS D’UNE BAISSE DU COÛT DU TRAVAIL SELON LES LIBERAUX
Phrase introductive = Pour les économistes libéraux (Walras, Pareto, Pigou, Rueff…), le chômage a pour principale raison la rigidité du marché du travail, et, en particulier, la rigidité des salaires réels. En effet, en concurrence pure et parfaite, toute hausse du chômage devrait se traduire par une baisse du salaire réel puisque l’offre de travail devient supérieure à la demande de travail. Cette baisse du coût du travail devrait avoir de nombreux effets positifs :
Les entrepreneurs seront incités à embaucher davantage. En effet, le coût marginal du travail, celui du dernier travailleur embauché, deviendra inférieur à sa productivité marginale. En d’autres termes, embaucher deviendra profitable puisque le