Les fables
• En plaçant en tête de sa fable la morale « La raison du plus fort est toujours la meilleure », La Fontaine nous livre sa vision du monde et des rapports de force dans la société. C'est une conception, peut-être lucide et juste, mais aussi pessimiste et désabusée. L'affirmation, ramassée en un seul vers, au présent de vérité générale, renforcée par l'adverbe « toujours », ne laisse aucune place au doute, à l'exception. Elle désamorce tout le suspense du récit qui va suivre et interdit de nourrir la moindre illusion sur une possible issue heureuse de la rencontre entre le Loup et l'Agneau.
• Florian se place dans une perspective différente puisqu'il se livre à des considérations morales, non plus à l'échelle d'une société mais sur un type d'individu, « le méchant », ici incarné par le Crocodile dont tous les remords ¬consistent à n'avoir pas été assez criminel…
• Hugo, enfin, nous donne une leçon de vie, un conseil pratique à l'usage… des amoureux, mais en faisant un détour inattendu et humoristique par l'univers merveilleux des contes : il ne faut pas « manger » l'enfant de sa « belle » ni « marcher sur la patte à son chien »… En clair : ne pas toucher à ce qu'elle aime.