Les femmes et le secret
Argumenter sur la condition féminine du 17éme siècle au 20éme siècle
Préjugés et débats
Séance 1 :
Comprendre la fonction persuasive de l'apologue (récit à but argumentatif; dans lequel l'auteur démontre une thèse, une opinion) La fontaine, « Les femmes et le secret » (Fables, 1679) Introduction :
La thèse de la fontaine dans cette fable est un lieux commun, un vieux préjugés misogyne (qui se méfie des femmes ou les détestent): les femmes sont bavardes, incapable de garder un secret. Cette morale énoncée au début du poème est prouver par l'histoire: un mari fait croire à sa femme un soit disant secret invraisemblable: il a pondu un œuf. Son expérience démontre non seulement que sa femme est naïve, mais qu'elle ne peut pas s'empêcher, sans réfléchir, de propager une rumeur qui est ensuite amplifier par les autres femmes. La fontaine utilise différentes longueur de vers (octosyllabe, décasyllabe, alexandrin) de façon à rendre le récit vivant.
Problématique :
En quoi le comique du récit conforte t-il les préjugés contre les femmes ?
L'art du fabuliste: divertir le lecteur par un récit plaisant
La mise en scène d'une situation grotesque L'idée du mari de faire croire à sa femme qu'il « accouche d'un œuf » est grotesque car doublement contradictoire (confusion absurdes des poules et de l'espèce humaine et confusion des genres féminin/masculin). De plus le mari mime l'accouchement « je n'en peu plus, on me déchire ». La fontaine souligne cette situation grotesque en désignant le mari par un mot inventer (néologisme): « le pondeur ».
La vivacité et la progression du récit
L'alternance du récit et du dialogue et les variations du rythme des vers avec des enjambements « vous ne savez guère/qu'elle je suis » rende le récit plus vivant et plus animée. La rapidité avec laquelle les femmes répandent et amplifie le « secret » est exprimé par le passage au présent des narrations: la femme « sort du lit