Les femmes savantes
Nous allons étudier cet extrait selon le plan suivant : tout d’abord, nous analyserons les ressorts comiques de la situation, puis nous verrons comment le rire est essentiellement provoqué par un comique de mots qui oppose un parler savant et pédant à un parler paysan. Enfin nous verrons comment Molière critique le comique certains travers de sa société en dénonçant le caractère extrême et ridicule de Philaminte.
Pour commencer, analysons les ressorts de la situation. En premier lieu nous pouvons remarquer la disproportion entre la faute et le châtiment que veut infliger Philaminte : elle veut renvoyer Martine la servante pour avoir commis une faute de grammaire. On remarque le champ lexical et sémantique de la justice et de la faute « insulté mon oreille », « coupable », « crime impardonnable », « forfait », « obéir à ses lois », « tuer une oreille sensible », « offenser la grammaire », ce qui montre l’exagération de la faute, qui prend une grandeur inattendue. D’autre part, nous devons remarquer un certain bon sens de la part de Martine, qui vraisemblablement, se moque de la grammaire. Ce bon sens dénote une certaine insolence envers Bélise et Philaminte : « Quand on se fait entendre, on parle toujours bien » ou encore « et tous vos bieaux dictons ne servent pas de rien ». Face aux propos de Martine, Bélise et Philaminte réagisse encore plus vivement : « Ô cervelle indocile », « tuer une oreille sensible » ce qui souligne encore plus le fait qu’elles prennent la grammaire comme étant un concept primordiale. Par ailleurs, on constatera le silence de Chrysale face aux plaintes de sa femme et de Bélise. Il