Les français face à la premiere guerre mondiale
1ère S
Les Français face à la première guerre totale
1) Le première guerre mondiale est qualifiée de « guerre totale » car cette guerre concerne des millions d’hommes et c’est pour la première fois en France que s’effectue une mobilisation générale : c’est le départ pour la guerre de « tous ceux qui peuvent porter les armes » (document 2 ligne 1) et pas uniquement des soldats de l’armée. Beaucoup de citoyens sont donc mobilisés pour aller au front. De plus, les hommes partis combattre ne pouvant plus s’occuper de leur activité professionnelle, l’arrière est également mobilisée puisque femmes, enfants et retraités agissent pour continuer à faire marcher le pays. Ils travaillent dans les usines et les champs reprenant l’activité de leur mari, leur père ou leur fils. La guerre totale comme la Première Guerre mondiale n’épargne donc aucune catégorie, « Tout est grand qui sert le pays » (document 2 ligne 35).
2) La mobilisation générale entraîne une chute de l’activité économique du pays, car les ouvriers qualifiés quittent les usines et les paysans, des champs en pleine moisson. L’arrière se mobilise donc pour continuer à sauvegarder la subsistance et l’approvisionnement des populations (document 2). Mais aux fils des années et d’une guerre qui dure, l’arrière s’indigne de l’insuffisance de la main-d’œuvre, le coup de la vie devient trop cher, et la vie elle-même devient trop rude (document 4). Le moral de la population n’est donc pas au plus haut. Mais pendant que certains travaillent, à leur perte, d’autres « gros industriels » (document 4) travaillant pour la guerre font des profits considérables. En effet, la production d’armes de guerre ne cesse d’augmenter de 1914 à 1918. La production des avions par an passe de 3288 en 1914 à 25 100 en 1918, celle des mitrailleuses de 570 à 83 610. La production des obus par jour passe de 10 000 à 230 000, et celle des fusils de 400 en 1913 à 2 565 en 1916. Mais c’est également la main-d’œuvre employée