Les hommes n'échangent-ils que par besoin?
Cette thèse n’est pas explicitement formulée. Elle est implicite aux critiques de la thèse adverse. Pour Hegel, l’art ne doit pas imiter la nature mais doit avoir un objectif plus noble, la création.
Comment le texte est-il construit ?
L’auteur commence par présenter la thèse adverse qu’il combat selon laquelle l’art doit imiter la nature. (Deux premières lignes)
Il examine ensuite les implications et significations de cette thèse (3° ligne à 7°ligne). Imiter la nature, susciter le plaisir esthétique en reproduisant habilement les objets tels qu’ils existent, l’art est conçu dans ce cadre comme re-production c'est-à-dire comme une répétition, une production à l’identique de ce qui existe déjà.
Il argumente alors contre cette thèse. (Mais cette répétition peut apparaître comme une occupation oiseuse…c’est une caricature de la vie)
Il poursuit par des exemples célèbres qui illustrent l’antithèse. (C’est ainsi que Zeuxis peignait des raisins… On parle dans ces cas d’un triomphe de l’art)
Il termine enfin en généralisant son propos par une métaphore (ver faisant des efforts pour égaler un éléphant) et en renversant la thèse adverse. Ce qui est admirable ce n’est pas l’art qui imite la nature, c’est la nature qui imite l’humain dans ses artifices. (Fin du texte.)
Quels sont les arguments de l’auteur pour critiquer l’antithèse ?
Premier argument : la dévalorisation. Considérer que l’art doit reproduire une seconde fois ce qui existe déjà, c’est lui assigner un but qui le dévalorise. C’est faire de l’art une occupation « oiseuse et superflue ». En effet, si l’art doit se contenter de reproduire la nature son objet est tout trouvé et sa recherche se borne à une recherche formelle. Son activité est de peu d’intérêt : à quoi bon posséder en miniature ce qui existe déjà grandeur nature ? A la copie ne préfère-t-on pas toujours l’original ?
Deuxième argument : l’échec. Considérer que l’art doit reproduire une seconde fois ce qui