Les institutions démocratiques à athènes au vème siècle
A. La citoyenneté athénienne
La cité athénienne, quand elle parle d'elle, ne se définit pas comme l'État athénien, mais utilise la formule « les Athéniens », ce qui indique que la cité est d'abord la communauté des citoyens. Dans toutes les constitutions antiques et surtout dans les constitutions grecques en particulier, la citoyenneté est un droit réservé à un nombre restreint d'individus. Les conditions à Athènes ont évolué. À partir de Périclès, il fallait avoir, pour être citoyen, des parents citoyens à part entière, et ceux-ci devaient être légalement mariés. Pour bénéficier des droits du citoyen, le jeune homme devait être enregistré par son père ou son tuteur au cours de sa 18è année sur les registres du Dème de sa famille. Le citoyen avait des devoirs : obéir aux lois, honorer les dieux de la cité, faire le service militaire, payer les impôts. En contrepartie, il y a des droits, dont celui de siéger à l'Ecclesia (prendre part à la législation et à la désignation des magistrats). La règle c'est que l'on naît citoyen. On peut le devenir aussi, mais la politique des cités grecques est très restrictive. Pour prétendre à la citoyenneté athénienne, il fallait que le métèque ait rendu à la cité des services importants. Services politiques, financiers, culturels ou diplomatiques. La proposition de naturalisation était présentée au cours d'une séance de l'Ecclesia. Elle était délibérée et éventuellement adoptée lors de l'assemblée suivante. Comme pour l'ostracisme, il faut un quorum de 6 000 citoyens. On vote à bulletin secret. S'il s'avère que le bénéficiaire ne mérite pas ce privilège, celui qui a proposé