Les langues dans la profession militaire dans l’angleterre tardive médiévale
Les langues dans la profession militaire dans l’Angleterre tardive médiévale
Durant le règne d’Edouard 1er, de 1272 à 1301, les Anglais furent de nombreuses fois en guerre contre les Ecossais, les Gallois, les Irlandais et les Français. C’était une longue campagne de conquêtes de territoires. On a ensuite la guerre de Cent ans, de 1337 à 1453 qui intervient. Ces événements ont donné lieu à un très grand brassage ethnique et les influences sur les langues en usage à l’époque ont été assez conséquentes. L’objectif de l’étude menée par les rédacteurs de cet article est de considérer les textes existants faisant référence aux noms des soldats enrôlés lors de cette période allant de 1369 à 1453. Ce qui va permettre de démontrer que les trois langues utilisées alors étaient le moyen-anglais, le latin et l’anglo-normand et que leur utilisation ne s’est pas faite avec la même intensité au cours des années.
Les Anglais ont toujours été très protecteurs à l’égard de leur langue vis-à-vis des nouveaux envahisseurs. William Stubbs dans son Select Charters nous donne l’exemple des deux convocations faites d’abord au clergé puis aux chevaliers du comté par Edouard 1er. Ces deux premières convocations, rédigées en 1295 sont encore en latin, mais ensuite, la confirmation des chartes en 1297 est en français déjà. Pour les Anglais, le fait que les Français viennent en Angleterre représente une invasion pour eux, non seulement du point de vue territorial mais aussi du point de vue linguistique. On pense alors que les Français sont là pour détruire l’existence de l’anglais et le remplacer. Mais est-ce que le fait de voir le texte d’Edouard en français, veut-il asserter le fait que le français est parlé par la population déjà ? Selon Curry, c’est le problème linguistique qui se pose, le fait que la langue dans laquelle on rédige n’est pas forcément la langue en usage. Le texte d’Edouard pouvait donc très bien avoir été dicté en anglais à l’origine et traduit par la