Les liaisons dangereuses (lettre 4)
Intro :
Le libertinage est une liberté de penser et d’agir qui se caractérise le plus souvent par une dépravation morale, une quête égoïste du plaisir. Les liaisons dangereuses est un roman épistolaire, écrit par Pierre C. de Laclos en 1782 exposant le duel pervers et libertin de deux membres de la noblesse française du 18e siècle : Valmont et Mme de Merteuil. La lettre 4 est la 1ere lettre de Valmont et répond a la lettre 2 écrite par Merteuil qui lui demande de revenir a Paris pour séduire Cécile et se venger ainsi de Gercourt leur ennemi commun.
Valmont refuse l’offre car trop facile et préfère se consacrer a son projet de séduction de Mme de Tourvel. Cette lettre poursuit l’exposition de l’intrigue et constitue une prolepse puisqu’elle annonce en filigrane la suite de l’histoire.
Nous allons donc voir quel intérêt présente cette lettre pour la connaissance de Valmont.
Plan : Son discours de conquérant (=militaire) / Discours de libertin / Discours d’homme d’esprit.
1-Discours de conquérant
Valmont utilise le champ lexical militaire (l10 a 17 + 38). Ce réseau métaphorique souligne ce qu’il considère comme sa « profession » et souligne aussi la volonté de pouvoir et de domination sur les femmes.
Valmont est un homme d’action qui utilise des verbes d’actions. Nous constatons d’ailleurs qu’il existe un rapport de force entre Mme de Merteuil et Valmont. L’emploi de l’impératif « ne vous fâchez pas.. » (l25) met l’accent sur les règles de jeu de Valmont qui cherche a affirmer son autorité en refusant les ordres de Merteuil. Par conséquent son discours est très énergique et le texte est rythmé par un grand nombre de virgules qui accélèrent la cadence de la lettre. En plus de cela, il utilise des questions oratoires « n’est-il pas vrai ? » (l22) ; « que me proposez-vous » (l29) qui accélèrent également le rythme.
Valmont est en quête de victoire et d’honneurs. Il se prend pour un héros et il utilise des termes