Les liaisons dangereuses
Introduction
Au dix huitième siècle la France est à l’apogée de cette civilisation aristocratique qui a fait sa réputation. Son rayonnement politique et artistique domine l’occident.
Cette apogée se situe vers 1745 quand le roi Louis XV reçoit de son peuple le surnom de “bien aimé.” Il avait hérité de son arrière grand-père, “le roi soleil,” un système de gouvernement monarchique absolu et une France aux frontières sûres. Son pays connaissait une paix et une prospérité relative comparée aux guerres sanglantes et ruineuses du siècle précédant. La population augmentait, l’agriculture et l’industrie profitaient des progrès scientifiques. Le commerce prospérait grâce à l’activité intense de la traite des esclaves et les lettres et les arts fleurissaient. Mais, pour améliorée qu’elle soit la situation était loin d’être parfaite.
Dans cette France de l’ancien régime règne l’inégalité:
• inégalité dans la répartition des richesses
• inégalité entre les différentes couches sociales
• inégalité entre Paris et la province
• inégalité entre l’homme et la femme
La société est partagée entre 3 sections verticales correspondant aux “Ordres” :
1. la noblesse qui comprend un demi-million d’individus
2. le clergé qui en comprend cent cinquante mille
3. le tiers-état (bourgeois et paysans) les vingt quatre millions et demi qui restent.
Mais à l’intérieur de chaque ordre, la fortune est le critère majeur de différenciation qui répartit les membres en “strates” ou “classes”.
La noblesse est particulièrement vulnérable à cette pression exercée par l’argent.
A la noblesse ancienne d’origine chevaleresque dont la réputation repose sur le nom, la fortune terrienne, les charges et les grades dans l’armée, vient se greffer une noblesse de robe constituée de bourgeois anoblis qui, en récompense de services rendus à l’état, reçoivent la permission d’acheter un titre. Ces nouveaux nobles sont souvent beaucoup plus