les liaisons dangereuses
Lettre 153, du Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil : " […] le moindre obstacle mis de votre part sera pris de la mienne pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous demande n’exige ni longues ni belles phrases. Deux mots suffisent. "
Réponse de la Marquise de Merteuil, écrite au bas de la même lettre : " Hé bien ! la guerre. "
Il est délicat de résumer de façon linéaire un roman épistolaire, surtout lorsqu’il s’agit des Liaisons dangereuses, car on ne peut matérialiser l’intelligence de l’agencement des lettres ou mettre en valeur la diversité des styles (chaque épistolier a son tempérament, ses expressions, sa rhétorique, ses images).
Le roman s’ouvre sur une lettre de la jeune Cécile de Volanges, qui va sortir du couvent pour être mariée par sa mère, Mme de Volanges, à un certain Gercourt. Or Mme de Merteuil, parente de Mme de Volanges, apprenant ce projet de mariage, décide de se venger de Gercourt, ancien amant qui l’a quittée pour une autre femme. Pour cela, elle propose à son ami et ancien amant, le Vicomte de Valmont, de pervertir la jeune Cécile afin de ruiner le mariage de Gercourt. Mais Valmont refuse l’offre, car il est retenu chez sa vieille tante Mme de Rosemonde, par la présence de la Présidente de Tourvel, jeune femme dévote et vertueuse. Valmont veut faire de cette séduction un exploit, mais ce projet agace Mme de Merteuil : " Déjà vous voilà timide et esclave ; autant vaudrait être amoureux. " (lettre 10, de Merteuil à Valmont) La jeune Cécile, qui a quitté le couvent, s’éprend du Chevalier Danceny. Valmont, qui fait surveiller Mme de Tourvel, apprend que celle-ci a été prévenue contre lui par Mme de Volanges. Dès lors, il accepte de servir la vengeance de Mme de Merteuil, afin de se venger lui aussi, de Mme de Volanges. Cependant, Cécile demande à Danceny de ne plus lui écrire, et la Présidente fait la même demande à Valmont.
Dans la deuxième partie du roman, Valmont