Les limites de l'aide au développement
Westphalien = des Etats (population + gouvernement + territoire) dont la souveraineté est indépassable sur certaines surfaces du globe
Post WWII et post décolonisation : il n'y a plus de terra nullius, chaque parcelle du territoire de la planète est située sur le territoire d'un Etat (population + gouvernement + territoire) + il existe des mécanismes de coercition internationale limités (P5)
Aujourd'hui : impossible retour en arrière : multiplication d'enjeux globaux objectifs mais en regard remise en cause limitée des souverainetés étatiques.
Dans ce contexte : l'aide n'est qu'un leurre, elle ne peut permettre chez l’Etat bénéficiaire la définition d'un intérêt général accepté ni de politiques publiques cohérentes chargées de le servir.
Et si aider au développement passait forcément par un partage de souveraineté entre l’aidant et l’aidé. En d’autres termes, si aider un pays et souhaiter son indépendance étaient deux choses incompatibles ? S’il était impossibile d’aider en respectant cette indépendance?
Car on peut voir le développement comme dynamique liant réciproquement le gouvernant et le gouverné dans l’intimité d’une même communauté politique, par la production d’une règle garantie par un Etat. Le tiers qui souhaite intervenir dans cette dynamique, soit n’y parvient pas, soit ne reste pas tiers à l’égard de cette communauté politique.
1 - (l'aide n'a pas encore été critiquée en soi) - Les multiples critiques de l'aide au développement n'en sont pas
La plupart des critiques de l'aide au développement (insuffisance quantitative, qualitative) ne la remettent pas en cause en soi
On dit qu’il n’y en a pas assez, qu’il faudrait en améliorer les modalités, mais on ne dit jamais en quoi elle est un leurre
Les quelques discours qui remettent en cause radicalement en soi l'aide au développement masquent une autre critique (critique de la notion même de l'Etat).
Notamment discours