L’image est le langage commun de l'humanité. Elle apparaît sur les voûtes des grottes préhistoriques bien avant que l'homme songe à édifier des temples et des tombeaux. Des millénaires la séparent de l'écriture, projection abstraite de la pensée. L'image abolit le temps et l'espace. Elle est lecture instantanée et présence immédiate du monde. L’image est alors le moyen de diffuser une information, privilégié des médias modernes dont l’objectif est d’atteindre une large audience. Le mal, en opposition à l’idée de bien, décrit un certain type d'événements, de comportements ou d'états de fait jugés nuisibles, destructeurs ou immoraux, et sources de souffrances morales ou physiques. « Les médias ou la banalisation du mal » implique donc avant tout une réflexion sur l’image. Or, l’image est une représentation visuelle voire mentale de quelque chose. Ainsi il convient de s’interroger sur les modes de représentation et de perception du mal à travers des médias imageants et confronter la réalité du mal et la réalité des médias modernes. Le problème est alors de comprendre en quoi les médias contemporains pourraient conduire à la banalisation de la violence, du « mal ». Comment donner à voir et à penser les réalités du mal ? Les médias de masse sont-ils en cela le meilleur médium ? Dans un premier temps, il conviendra d’aborder les modalités de représentation du mal à travers les médias et de les confronter à une analyse des mécanismes de perception. Nous verrons comment on peut alors aboutir à une banalisation du mal voire à une confusion ente réalité et fiction. Dans une deuxième partie, une réflexion sur la fascination et la surconsommation des images aujourd’hui permettra d’analyser les conséquences que la banalisation du mal dans les médias peut avoir sur le comportement des hommes spectateurs. Enfin, il s’agira d’entrevoir des solutions, que peut offrir notamment l’émergence d’internet, et de constater que les réalités économiques qui commandent les médias de masse