Le mal du siècle est une maladie du début du XIXème siècle. Les malades sont appelés les Romantiques, ils éprouvent un sentiment d'inadaptation par rapport à la rapidité des bouleversements historiques, une complaisance à la mélancolie. Il pense ne plus avoir sa place en ce monde auquel il ne s'identifie plus : en proie au «vague des passions» il s’accuse lui-même ou, le plus souvent s’en prend à la société qui ne le comprend pas, à «l’esprit bourgeois» : le romantique est avant tout un anticonformiste qui provoque (cf. le dandysme) pour masquer son malaise. Ils adoptent une façon de penser : L'homme est voué à la souffrance. Musset, Hugo, Stendhal, Chateaubriand, Mérimée et bien d'autres étaient atteints de cette maladie. Le romantique finit par s’enfermer dans la tristesse dont il semble avoir besoin ! Le thème du déclin, de l’automne et de ses tempêtes, est un lieu commun de l’esprit romantique. Être à part, voué à un destin sur lequel il n’a aucune prise. Malgré leur souffrance, ils trouvent quand même des moment de bonheur en prenant leur passion comme une énergie. Ils font la quête d’un absolu : l’homme est avant tout une âme, d’où la faculté de choisir le Bien contre le Mal, l’Esprit contre la Matière.
Le Spleen est un syndrome du milieu du XIXème siècle. Les patients atteints de cette maladie constatent les ravages du temps sur leur organisme et développent un dégoût d'eux-mêmes. Il s'agit de l'accablement profond, la douleur et la mélancolie que ressent le poète devant la prise de conscience de la malédiction de la condition humaine, condition humaine dominée par (dans le désordre, la liste pourrait être très longue) : la fragilité et la fugacité de l'existence, la solitude, la laideur et la vacuité universelle du monde, l'Ennui, le Remords... Il s'agit donc avant tout d'une souffrance liée à un sentiment existentiel d'inadaptation de l'homme dans ce monde. Ils prennent peur de l'ennui et le fuient. Ils ont alors des angoisses perpétuelles qui les