Les métaux
Vider les poches de ses vêtements de tous les métaux qui s’y trouvent est l’une des premières choses que l’on demande au profane avant son initiation. Dans son ouvrage « La Franc-Maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes
», Olivier Wirth commente cela en écrivant :
« Les métaux représentent tout ce qui brille d’un éclat trompeur,-lorsque l’esprit est expérimenté, il se laisse facilement séduire par les notions fausses communément admises. Le penseur doit se défier des opinions reçues. Il faut se faire pauvre en esprit, si l’on veut entrer dans le royaume des cieux, c’est à dire si l’on veut être initié et concevoir la Vérité. »
Que sont ces métaux et pourquoi doit-on les laisser à la porte du temple ?
Pour tenter de répondre à ces interrogations, il m’a paru intéressant de chercher quelle pouvait être l’origine de ce rite.
Très ancien, il y est déjà fait référence autour de 1740, dans les premières divulgations. Le futur maçon doit ainsi apporter la preuve qu’il est capable de se détacher, voire renoncer, aux
Liens sociaux.
Dans son livre « la symbolique maçonnique du troisième millénaire »
Irène Mainguy précise au début du Chapitre 3 que dans le Régulateur du
Maçon, il est demandé au récipiendaire de :
« sacrifier au profit des pauvres l’argent et le produit des bijoux qui lui appartient et qu’il a remis avant d’être introduit en Loge. »
En première analyse, il s’agirait donc d’un acte de charité pure qui était demandé a l’impétrant par le Vénérable. En cas d’hésitation, des explications complémentaires étaient données et si elles ne s’avéraient pas convaincantes et que l’impétrant refuse, il appartenait alors à la
Loge de voir si, en raison d’autres considérations, il pouvait néanmoins être reçu. A l’origine, le dépouillement des métaux correspondait donc à un renoncement réel de l’avoir, dont le candidat était dépossédé, en préfiguration de l’action de charité qu’il effectuerait ensuite.
A l’appui de cette hypothèse, Irène Mainguy