Les pièces de théâtre sont-elles écrites uniquement pour être représentées ?
De tout temps, le théâtre a été un lieu symbolique et grandiose. Les décors sont, selon les époques, plus ou moins recherchés, les intrigues plus ou moins complexes. Les genres théâtraux existants sont très variés et les possibilités de représentation sont quasiment infinies. Encore de nos jours, de nouvelles pièces sont écrites. Ces mêmes pièces sont ensuite mises en scène puis représentées devant un public aussi enthousiaste qu’à l’origine du théâtre. Pourtant, peut-on aller jusqu’à dire que les auteurs théâtraux écrivent des pièces dans l’unique but de les mettre en scène et de les représenter ? Afin de proposer une réponse à cette problématique, nous verrons tout d’abord que les pièces de théâtre possèdent des prédispositions à être représentées sur scène, puis que lire une pièce sans assister à sa représentation théâtrale présente aussi beaucoup d’intérêts et que la représentation n’est donc pas essentielle à sa compréhension.
Le mot théâtre, étymologiquement, provient du grec « Theâtron », nom donné à l’enceinte, aux gradins d’où le spectateur assiste à la représentation. Les représentations théâtrales naquirent dès l’époque de la Grèce Antique. Ces spectacles provoquaient de grands rassemblements populaires, toutes les classes sociales se retrouvant mélangées. Les théâtres en eux-mêmes étaient grandioses, et les techniques utilisées lors des représentations très recherchées. La représentation théâtrale était donc l’aboutissement de la pièce en elle-même. La mise en scène d’une pièce de théâtre est ensuite grandement facilitée par les « instructions » données par l’auteur lui-même. En effet, dans une pièce de théâtre, l’auteur donne très souvent des indications scéniques, à la manière d’un metteur en scène. Prenons pour exemple les didascalies. Ces précieuses indications, placées au fur et à mesure des textes, permettent aux acteurs de donner une représentation