Quel dénouement préférez-vous?
La représentation d'une œuvre théâtrale est une création collective et incarnée. Une fois écrite, la pièce échappe à son auteur et ne lui appartient plus : ce sont les acteurs qui donnent corps à l'œuvre. Lors de la représentation, le metteur en scène doit-il suivre scrupuleusement les indications de l'auteur et prendre en compte tous les éléments concrets mentionnés dans le texte théâtral ? Certes, il faut rester fidèle aux directives de l'auteur, mais le théâtre, par sa nature, autorise (et peut même exiger) des entorses à la fidélité absolue. Une mise en scène réussie doit satisfaire les trois « créateurs » d'une pièce : l'auteur, le metteur en scène et le public.
Partie 1:
Le metteur en scène peut ne pas tenir compte des indications de l'auteur, mais en gardant ''l'esprit'' de la pièce.
L'histoire du théâtre montre une évolution dans le domaine des objets, des décors, des costumes : on passe de l'absence d'exigences des dramaturges dans la tragédie et la comédie grecques ou classiques, à l'hypertrophie des didascalies dans le théâtre contemporain.
S'adapter à l'évolution du public
Une pièce a trois créateurs : l'auteur, la troupe, mais aussi le public. Or, changement d'époque signifie changement de perception, de sensibilité, de mentalité, de centres d'intérêt des spectateurs. Pour s'adapter aux attentes du public, il faut transposer.
La recherche légitime de l'originalité
Le metteur en scène est lui aussi créateur de la pièce : une place doit être laissée à sa créativité vis-à-vis de la pièce.
Partie 2:
La pièce doit être reconnue pour ce qu'elle est, c'est la création de l'auteur pas du metteur en scène.
Pas d'amputation du texte, pas de solution de facilité
L'auteur est le créateur premier, le mieux placé pour savoir comment servir au mieux la pièce. Ne pas suivre ses indications, c'est risquer de la dénaturer.
Le théâtre du XVIIe siècle comporte très peu de didascalies. Plus tard, elles se multiplient : les dramaturges,