Les places et les chances f.dubet
L'Etat-Providence est une conception de l'État où celui-ci étend son champ d'intervention et de régulation dans les domaines économiques et sociaux. Elle se traduit par un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents risques sociaux comme la maladie, l'indigence, la vieillesse, l'emploi, la famille... L'Etat-Providence est fondé sur la solidarité entre les différentes classes sociales et la recherche de la justice sociale.
François Dubet, dans son ouvrage annonce que la justice sociale peut s'obtenir de deux façons différentes:
-soit en réduisant les égalité de places, c'est à dire en réduisant les inégalités de revenus, de conditions de vie, d'accès aux ressources valorisées par la société, ou toute autre critère que l'on pourrait associé à l'idée de position ou de place sociale.
-soit en encourageant l'égalité des chances, c'est à dire en établissant un système tel que chaque individu, quelles que soient ses origines, ait les même chance d'acquérir tel ou tel métier, tel ou tel filière; en bref selon un principe méritocratique.
L'égalité des places
L'État social et la redistribution
Les prélèvement obligatoires issu d'une politique fiscale développée permet de réduire considérablement le inégalité. Ainsi, d'après la figure 1, les pays où les taux d'impositions sont les plus élevés (tels que la Norvège, la Suède, le Danemark et autre pays scandinaves sociaux-démocrates) présentent les indices de pauvreté les plus faibles et une forte égalité. Ces mesures permettent aux minorités d'acquérir des fortunes considérables: en France, les revenus des 10% les plus riches sont 6 fois plus élevé que ceux des 10% les plus pauvres avant impôts. Cet écart passe à 3,5 après impôt et redistribution.
D'autre part, l'État-providence a permis aux travailleurs d'acquérir, peu à peu, des conditions décentes de travail, des salaires minimum, une sécurité de l'emploi. Si les inégalités