Les points communs de figaro et beaumarchais
Ses personnages sont riches et complexes. Tout est ambigu chez eux : leur identité, leur discours, leurs sentiments. De plus, d’une pièce à l’autre, ils se complexifient. Figaro, simple valet et complice du comte Almaviva dans le Barbier de Séville, devient son adversaire dans le mariage de Figaro.
Il choisit dans ses œuvres de façonner ce personnage à son image. Omniprésent, il est le porte parole de l’auteur qui lui crée une vie pleine d’activité et expose sa déception ou sa colère à travers ce valet, pourtant intelligent malgré ce statut. Figaro vient d’ailleurs de « Fi-caron », voulant dire « fils de Caron », nom d’origine de Beaumarchais. Il est le pilier des pièces de Beaumarchais et perpétue sa renommée en incarnant la gaieté derrière laquelle se cache une intelligence incontestable.
Nous verrons donc que Figaro semble être le double de Beaumarchais sur deux plans : Dans ses actes, et dans ce qu’il pense et revendique.
Entre emplois variés et conquêtes amoureuses, la vie de Beaumarchais, tout comme celle du héros de sa trilogie théâtrale, a été rocambolesque. Dans son monologue, Figaro se qualifie d’ailleurs d’ « un jeune homme ardent au plaisir, ayant tous les goûts pour jouir, faisant tous les métiers pour vivre ; maître ici, valet là, selon qu’il plaît à la fortune ! ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux… avec délices !orateur selon le danger ; poète par délassement ; musicien par occasion ; amoureux par folles bouffées » (V, 3, Le Mariage de Figaro) Nous pouvons dire qu’il y a chez Figaro du Beaumarchais, comme chez Beaumarchais du Figaro. Lorsque