Les pouvoirs du président de la république sous la vème
Introduction
La Constitution de la Vème République s’est construite en contradiction avec celle de la IIIe et la IVe à propos des pouvoirs du Président de la République. En effet, les présidents de la IIIe et IVe République ont pour la plupart eu une image effacée, on les a qualifiés de présidents Soliveau, en référence à un Président de la République qui n’a aucune marche de manœuvre. De Gaulle dira, en réaction de la crise du 16 mai 1877, que « les présidents de la IIIe et IVe Républiques n’étaient là que pour inaugurer les chrysanthèmes ». En 1958, le général de Gaulle avait pour but de refaire les institutions pour valoriser la fonction présidentielle. Le 27 août 1958, Michel Debré va prononcer un discours devant le conseil d’État dans lequel il affirme que le Président de la République est « la clé de voûte du système ». De ce fait, au sens de Michel Debré, le Président de la République est la « pièce centrale située au-dessus des autres et sans laquelle l’édifice s’effondre ». La constitution de 1958 a donc été dans ce sens, c'est-à-dire dans le sens d’une revalorisation des pouvoirs présidentiels. Dans cette dissertation, nous ne discuterons pas du statut du Président de la Vème République, mais nous nous attarderons sur ses pouvoirs. En effet, là est la question, comment sont organisés les pouvoirs du Président dans la Vème République ? Nous construirons notre raisonnement à partir de la Constitution du 4 octobre 1958, dans laquelle, les pouvoirs du président de la République sont posés dans le titre II intitulé « Le Président de la République ». À lecture de celui-ci, on remarque d’ores et déjà deux types de pouvoirs, les pouvoirs propres et les pouvoirs partagés. La nouveauté que présente la Constitution de la Vème République est l’apparition de ces pouvoirs qui ne nécessitent pas le contreseing d’un membre du gouvernement ou autre. Ce qui montre la réaffirmation du pouvoir du Président