Les précieuses ridicules
Tout d’abord des paroles du metteur en scène : « Cela me plaisait de développer une recherche sur le fond de sa personnalité et avec les précieuses ridicules, être dans le paraitre, le faire passer pour ce que l’on ai pas et casser ce cadre, ces illusions s’est une façon évidente de creuser, de chercher le faux de toutes les personnalités qui m’ont entourées. »
Les précieuses ridicules est une œuvre classique de Molière, dit Jean-Baptiste Poquelin, où deux jeunes filles arrivent à Paris et veulent visitées cette magnifique ville. Cependant elles croient à La Lettre du Tendre et au grand amour. Elles sont obstinées par leur apparence et n’ont aucune bonne manière. Peu après leur arrivée, deux hommes « bons partis » viennent à leur rencontre mais cette rencontre ne se passe pas tout à fait comme prévu: les deux cousines les envoient balader. Ces deux hommes n’apprécient pas leur habitude, alors ils décident de se venger en envoyant leur valet respectif. Ceux-ci ont pour mission de charmer ces deux dédaigneuses.
Camille Germser a fait un vrai travail d’adaptation, en rajoutant deux nouvelles précieuses (Versinge et Torixe), en supprimant un des amants rebutés et par conséquent son valet (Du Croisy et Jodelet) et en mettant en scène ce que l’on pourrait qualifié de la préciosité moderne, la société d’aujourd’hui.
Il y a donc un profond clivage entre l’œuvre, le texte, l’idée que l’on peut se faire de la représentation théâtrale et la mise en scène de Camille Germser, sa vision de l’œuvre, qui au final devient incompréhensible.
→ Comment ce clivage et cette représentation deviennent-ils incompréhensible ?
I) Un clivage évident
L’œuvre de Molière est une farce qui critique certains idéaux précieux comme le refus des réalités matérielles, le culte de l’esprit au détriment du naturel, l’importance accordée aux apparences, la prétention du faux savoir et l’illusion de la condition