La liberté individuelle peut être analysée comme le pouvoir de faire ce que l’on souhaite dans sa vie privée, sans en être empêchée. Selon Spinoza « le but de l'Etat, c'est la liberté » , le sens commun semble plutôt concevoir la notion de liberté comme une absence de contraintes, un refus de l'autorité. La liberté serait alors plutôt caractérisée par l'affranchissement de tout ce qui la restreint comme les règles sociales, l'Etat. Cependant, penser la liberté comme une révolte constante contre ce qui opprime semble incompatible avec la vie en société, qui implique la coexistence de plusieurs libertés, la nôtre et celle d'autrui. L'Etat est souvent assimilé à l'ordre, à la puissance et au pouvoir. Une démocratie libérale conjugue démocratie et libéralisme politique qui se renforcent mutuellement. Démocratie et libéralisme reposent sur deux principes qui peuvent entrer en contradiction, égalité et liberté. Les libéraux se méfient du pouvoir absolu, quel que soit la personne qui l'exerce, que ce soit un tyran ou le peuple lui-même, le danger est dans l'absolutisme et la démocratie peut être absolue. Les penseurs libéraux contestent de même que la voix de la majorité des électeurs puisse être assimilée à l’entière volonté du peuple. La démocratie est donc nécessaire pour contrôler et limiter le pouvoir de l’État et assurer que l’Etat ne va pas s’en prendre aux libertés des citoyens. L’harmonie entre démocratie et liberté ne va pas de soi. Les libertés fondamentales garanties par le libéralisme sont nécessaires pour permettre à chacun de s’exprimer librement dans une société démocratique. Ainsi le libéralisme politique marque son attachement aux libertés individuelles, principe de légalité et à la règle de séparation des pouvoirs. À ce niveau, il est important de voir que le libéralisme sert notamment à protéger la démocratie contre elles-mêmes. Le libéralisme empêche la démocratie de brimer les droits et libertés qui rendent son exercice possible. Dans certains