Les rapports à autrui sont-ils toujours conflictuels
Sujet : Les rapports à autrui sont-ils nécessairement conflictuels ?
Introduction : Autrui : qui est-il ? Autrui, c’est mon autre, c’est un autre que moi, celui que je perçois comme un concurrent, un rival, un adversaire, celui avec lequel je suis en conflit, pour des raisons d’ordre économique, amoureux ou sportif : nos intérêts divergent et, dans cette mesure même, sont à l’origine des relations conflictuelles. Pourrait-on aller jusqu’à affirmer que ces conflits d’intérêt vont jusqu’à masquer la véritable nature de la relation à l’autre, une relation fondée sur un antagonisme viscéral ? Que la relation à l’autre soit nécessairement conflictuelle, c’est ce qu’affirmera Hobbes : l’homme est par nature un être foncièrement égoïste, agressif. Il est vrai que Rousseau contestera cette thèse : les conflits des hommes entre eux ne viennent pas de leur nature, mais résultent d’une histoire, une histoire dont on pourrait renverser le cours : les hommes aspirent à vivre dans un monde éthique, un monde gouverné par de justes lois, un monde où règneraient l’égalité et la concorde, où tous se reconnaitraient les uns les autres. Mais ce sont là pour certains des rêves. De tels rêves ne masqueraient-ils pas la réalité des rapports des hommes entre eux, nécessairement conflictuels, cruels ? Serait-ce par sa présence seulement que l’autre susciterait de tels rapports ? Par sa présence ou par circonstance : pour des motifs particuliers ?
La violence est partout : Peut on se prévaloir d’une connaissance objective (convoquer des causes d’ordre social, économique, religieux …) pour l’expliquer ; ne faut-il pas affirmer que la violence est inscrite au cours même de l’homme ? (Hobbes) Sans se référer à l’idée selon laquelle l’homme serait naturellement déterminé, Sartre fait du conflit la modalité essentielle du rapport à l’autre : - comment se pose le problème de la relation à l’autre ? L’autre, ce n’est pas un autre moi-même, c’est un autre