Les reliques à l'époque baroque
Les reliques à l’époque baroque
Depuis une vingtaine d’années on observe un regain d’intérêt pour les reliques dans le monde scientifique, devenues nouveaux objets historiques. En effet, celles-ci pendant toute l’histoire du christianisme furent sujettes à de nombreuses polémiques. Leur rôles thaumaturgiques et d’intermédiaires entre le Saint et le fidèle ont engendré quelques problèmes de légitimité.
Une relique désigne tout ce qui subsiste sur terre d’un saint après sa mort. On distingue les reliques corporelles et les reliques dites « secondaires » ou indirectes (tels que des objets ou des vêtements sanctifiés au contact des martyrs voire instruments de leurs supplices). Les reliques les plus réputées sont celle de la Passion (bois de Croix, couronne d’épines), celles de l’Enfance du Christ (crèches, langes), celles de la Vierge (voile, chemises) et enfin celles de la Résurrection (St sang, ombilic et prépuce). On compte aussi des reliques « représentatives », c’est à dire toutes substances (étoffe, huile) mise en contact avec les corps saints, par exemple des reliques arrachées du sol de la Palestine sur les lieux sanctifiés par la vie du Christ (cailloux du Jourdain, pierres du Calvaire).
La coutume consistant à recueillir les restes corporels des martyrs remonte au temps des persécutions, comme le témoignent les Actes d’Ignace d’Antioche et de Polycrate de Smyrne entre le début et le milieu du second siècle. Des IVème siècle la terminologie est explicite. Les reliques sont des « restes » (reliquiae) et des « objets de mémoire » (memoria, nomina) mais aussi des « gages » (pignora) « bénéfiques » prophylactiques (beneficia, sanctuaria, benedictiones, eulogia) L’époque baroque, c’est à dire la première moitié du XVIème siècle après Jésus Christ, est une époque mal connue de ce culte, la période médiévale étant beaucoup plus travaillée dans ce domaine. Le culte des saints constituant un aspect fondamentale