Les roux
Pourtant, un roux, ce n’est rien d’autre que quelqu’un qui a les cheveux plus orangés que la moyenne. Ce n’est pas une anomalie : statistiquement il y a 3% de possibilités pour qu’un roux naisse dans une famille sans parents roux, et ce sans que la mère ait un super copain un peu cramoisi. Le roux est donc un énergumène humanoïde en tout point semblable aux autres.
Mais d’où peut donc venir cet attrait fantaisiste si prononcé pour le orange ? Voilà une question que nombre de civilisations ont taché de répondre, certaines hypothèses ne manquant pas d’originalité, quand elles ne sont pas complètement loufoques. Cependant celles-ci sont rarement flatteuses pour ledit roux, qui figura régulièrement parmi les conspués de l’histoire. Les préjugés à leur égard, qui fleurissent sur Facebook et sur les blogs ne sont pas nés au XXe siècle par le biais d’un humour un peu rustique. La stigmatisation de la rousseur est un phénomène plus ancien, dont la racine superstitieuse s’ancre dans des siècles d’ignorance. Civilisation égyptienne, récupération chrétienne, et superstition tenace s’attachent à cette étrange forme de minorité. Aujourd’hui, cette tendance, bien que rationalisée, conserve un certain nombre de stéréotypes qui tendent à faire émerger une curieuse et nouvelle identité, « le Roux ».
De l’origine scientifique du Roux
La rousseur est liée au gène MC1R (melanocortin-1 receptor) qui se trouve sur le chromosome 16. L ’ « allèle de la rousseur » est en fait un allèle qui ne permet pas la synthèse de pigments rouges-jaunes (phaéomélanine) en pigments bruns-noirs (eumélanine). Il