Les sommets du monde
Alors que s'ouvre mercredi à Rio le quatrième Sommet de la Terre, baptisé "Rio+20" en référence à la tenue au même endroit, en 1992, du sommet qui avait véritablement lancé le concept du développement durable, retour sur les engagements et résultats des précédentes rencontres. Les attentes sont grandes après une série de réunions décevantes. Le 6 juin, la revue Nature titrait Rio, une seconde chance pour la planète[->0].
Stockholm pose les bases (1972)
L'inauguratrice de ces rencontres, la Conférence des Nations unies sur l'environnement humain place pour la première fois les questions écologiques au rang des préoccupations internationales.
La réunion suédoise - le pays est déjà en pointe sur le sujet, dans un monde encore divisé par la guerre froide[->1] - représente un tournant dans la prise en compte des questions d'environnement au niveau international[->2]. Elle institue ainsi le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), dont le siège se trouve à Nairobi au Kenya[->3].
En termes de réalisation concrète cependant, le sommet de Stokholm reste pauvre. L'approche liant développement humain et écologie est novatrice mais il s'agit avant tout de poser[->4] les principes. En tout cas, les dirigeants de la planète[->5] s'engagent à se rencontrer[->6] tous les dix ans pour faire[->7] le point sur l'état de cette dernière.
Nairobi, un sommet pour rien (1982)
Ce sommet ne débouche sur aucune décision concrète, la guerre des Malouines bat son plein au même moment et le président américain Reagan s'en désintéresse. Le site du gouvernement français dédié aux Sommets de la Terre[->8] ne le mentionne même pas.
Rio de Janeiro[->9], de grandes ambitions (1992)
Une centaine de chefs d'Etat et 1 500 organisations non gouvernementales participent à la première édition brésilienne de la conférence. Sur la lancée du rapport Brundtland de 1987 qui pose les bases du concept de développement durable, le sommet lance