Yohann De Sousa

L'érosion des hiérarchies culturelles
Dans ce texte, Viviana Fridman et Michèle Olliver réfléchissent aux transformations sociales opérées au cours des dernières décennies. En effet, l'identification formelle des classes sociales devient difficile et floue, comment dissocier “culture cultivée et populaire” ? “Doit-on continuer à se représenter le rapport avec la culture en homologie avec le milieu social, ou bien reconnaître l'oeuvre des pratiques purement individuelles? nous tentons dans cet article de dégager une perspective qui permette de penser les inégalités liées a la culture tout en prenant compte les profondes mutations qui ont eu lieu dans l'univers culturel et social.” Le gout est intimement lié aux répertoires, réseaux sociaux et statut socioéconomique; il relève donc difficilement de stratégies individuelles. Ces ressources économiques et culturelles varient en fonction des caractéristiques propres de l'individu : -L'origine social -le réseau social -le sexe -le lieu de résidence -l'âge -l'ethnicité En effet, même si par l'intensité du réseau de communication et des réseaux d'échanges, il est de plus en plus facile d'avoir accès à l'art. “Cette ‘démocratisation’ culturelle n'est qu'apparente (…) l'inégale distribution des compétences” ne fournit pas les outils nécessaires pour l'apprécier, le critiquer, le déconstruire. L'éducation est donc fondamentale dans la construction du gout ,elle évolue à travers la famille ou à l'école, mais pas seulement.

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“Plus le statut socioéconomique est élevé plus les compétences, les gouts et les pratiques sont éclectiques (…). Plus le statut socioéconomique est faible, plus les pratiques sont restreintes.” On voit donc se dessiner un clivage entre population favorisée et défavorisée, sans pour autant généraliser. Deux visions principales s'opposent : _une vision cosmopolite , globale amenée par l'éclectisme des pratiques culturelles. Elle représente "une élite éduquée, disposant