Les tendances
Si la psychologie traditionnelle limitait son domaine à des états de conscience, ou à des mouvements observables de l'extérieur, la psychologie contemporaine a elle, montré que ces états de conscience, ces comportements, s'expliquent par des forces sous-jacentes.
Les tendances sont des forces orientées vers des buts, la tendance est caractérisée par une impulsion. On peut dire qu'elle est une tension de l'être vivant en direction d'un objet.
Le besoin de s'alimenter, l'appétit sexuel, voire aussi l'élan qui m'amène à admirer une œuvre d'art sont des tendances.
Et ces tendances ne nous sont révélées qu'indirectement par nos états de conscience et par nos comportements. Par exemple, certains affects révèlent à moi une tendance qui m'est naturelle et imposée, qui est une tendance à manger, à savoir un sentiment d'insatisfaction général, un malaise psychique, tel une forme d'irritabilité ou un sentiment de vulnérabilité physique, en somme des états de conscience qui me révèle cette tendance là.
La tendance ne doit donc pas être confondue avec l'état de conscience ou le comportement, elle en est à la source.
Mais à leur tour, qu'est-ce qui est à la source de nos tendances? D'où viennent-elles ?
I) LA TENDANCE NAIT-ELLE DE L'HABITUDE ?
1) Position de la psychologie traditionnelle : L'habitude détermine la tendance
Selon Théodule RIBOT (Psychologue du 19èmes siècle) : "La tendance n'a rien de mystérieux, elle est un mouvement à l'état naissant ".
Dans ce point de vue, elle est ce qui agît dans le psychisme à l'aube du mouvement, elle est ce qui fait naître le mouvement. Elle n'est donc pas distinguable du ce mouvement.
Ainsi la tendance serait totalement dépendante du mouvement, tout comme le mouvement serait dépendant de la tendance.
Et de fait, le phénomène de l'habituation, détermine la récurrence des mouvements, déterminerait alors l'intensité de la tendance.
En clair, selon RIBOT, nous avons les tendances auxquelles le