Les thèmes constitutifs dans la tirade de hamm
L'oeuvre de Samuel Beckett s'inscrit dans le courant du théâtre de l'absurde, mouvement d'après guerre sous le signe de la désillusion et du désenchantement. En cette époque traumatisée les gens ont peur, sont inquiets et ne savent ce que l'avenir leur réserve. Il se posent donc énormément de questions, conséquence d'un doute envahissant, qui se retrouvent dans les oeuvres des dramaturges du théâtre de l'absurde, nom donné après cou par un critique anglais qui voulait qualifier ce nouveau mouvement théâtrale. Nous allons donc voir dans le commentaire de cette tirade de Hamm quels ont les différents thèmes constitutifs de l'oeuvre, en commençant par ceux relatifs au fonctionnement de la pièce et tous ceux relatifs à la dégradation, l'amoindrissement, la mort.
Les premières paroles de Hamm dans la pièce sont les suivantes: « A moi de jouer. », ici ce n'est pas Hamm qui parle véritablement mais c'est l'acteur, qui annonce qu'il va jouer le personnage de Hamm, ham qui veut dire en anglais Cabotin, donc un mauvais comédien qui sur-joue. Ce thème de la mise en abîme est récurent dans l'oeuvre, et on le retrouve dans cette tirade de Hamm, car il raconte, en commençant par: « allons, c'est l'heure », c'est à lui de jouer, une histoire et la commente lui même « (Ton de narrateur); (Ton normal) Jolie ça! », Hamm tiens bien son rôle de cabotin, son histoire émaillée d'auto-commentaires perdant alors en sens et en homogénéité. C'est un acteur qui commente lui même son jeu, et qui l'exagère: « fââcheux; je me fââchai », sans, semble t il, mettre d'ordre à ce qu'il raconte, ce qui n'est semble t il pas très bien joué pour quelqu'un qui raconte une histoire et qui doit tenir son public en haleine... Il semble cependant qu'un autre thème apporte une once de sens et d'ordre au propos de Hamm... En effet si l'oeuvre n'en donne pas l'impression elle est tout de même structurée, d'une certaine façon, par