Les villes en france durant le second empire
La France demeure au XIXe siècle un pays majoritairement rural. A la veille du Second Empire, c'est encore 74,5% selon Éric Anceau, de la population qui vit dans les campagnes. Cependant, malgré l'attachement qui semble caractériser la relation des français à leurs habitudes et mode de vie traditionnels, on constate que si les campagnes gardent toujours une certaine primauté, les villes, que nous considèreront comme des agglomérations regroupant au moins 10 000 habitants, connaissent une forte croissance. C'est sous le Second Empire, entre 1852 et 1870 que ce phénomène de croissance urbaine tend à prendre de l’ampleur. L'organisation urbaine doit alors être repensée, afin de répondre aux nouveaux problèmes que posent les villes de France qui ont peu évolué depuis l'Ancien Régime, dans un contexte de mutations sociales et une période de développement industriel. Quelles sont alors, les transformations que subissent le paysage urbain et ses représentations sous le Second Empire ? Après avoir vu comment se caractérise la croissance urbaine, nous verrons les conditions de vie et représentations qui en découlent et influencent la politique urbaine de Napoléon III qui crée une ville nouvelle suscitant des réactions et controverses.
I. LA CROISSANCE URBAINE
a) Une France essentiellement rurale où l'on commence à quitter les campagnes - La ville n'est pas le milieu de vie habituel des français. La population est majoritairement rurale, et vit au son des cloches, fêtes religieuses, des cycles du travail de la terre. Le paysage habituel est celui des champs, du village et son clocher. La notion de collectivité y est forte. - Cependant on constate que l'on quitte les campagnes. Ce sont souvent les jeunes qui partent en quête d'aventure, de travail, afin de quitter l'étouffement social ou fort de la