Les yeux d'elsa eluard
Vers 1 :
« tu te lèves ». Ce mouvement ascensionnel se poursuit durant tout le poème : « eau, terre, arc-en-ciel, temps, monde ». Et ce mouvement ascensionnel donne de plus en plus d'importance au statut de la femme, qui devient une déesse, créatrice du monde et de la vie.
Strophe 1 :
La femme semble une magicienne qui commande à l'eau, d’où les verbes de mouvement : « lève, couche » suivis d'une action de l'eau : « se déplie, s'épanouit ». Mieux encore, la femme et l'eau semblent fusionner : la femme est l’eau: « lève », « se couche ». Ces deux mouvements contradictoires évoquent le ressac. Ce mouvement s'accompagne d'intensité et de bien-être : « se déplie », « s'épanouit » : ce sont des termes positifs et un rythme régulier 3\3.
Ce mouvement s’accompagne d’une impression musicale qui veut rendre le bruit de l'eau : allitérations en « l » ; parallélisme de construction ; répétition des mêmes mots : « tu », « te », « l'eau ». Le vers est octosyllabique, c’est donc un vers court qui favorise le retour des mots. La rime en « i », se poursuivant jusqu'au vers 6, accentue cet effet. La femme est associée aux quatre éléments : l’eau, la terre, l'air, le feu (la flamme).
Tout le poème est construit sur ce mouvement de ressac : la mer qui monte, enfle et se retire.
Mouvement ascendant : Strophe un : distique : octosyllabes
Strophe deux : tercet : décasyllabes.
Strophe trois : tercet : 15 syllabes.
Mouvement descendant : Strophe quatre : tercet : alexandrin.
Strophe cinq : 12 \ 2.
Strophe six : 1 vers : hexasyllabe.
Strophe2:
Dans cette strophe est évoquée la fonction purificatrice de l'eau : « détourner des abîmes ». Cette image fait penser à l'enfer. L'eau est régénératrice d'où l'image du désert à la strophe3. En même temps, cela permet de passer à l'image suivante : « la terre ». (Les abîmes renvoient à la terre).
À noter l'emploi du verbe être qui établit un parallèle entre l'eau et la terre. Cela