Lesage acte 5, scène 3
Turcaret, LESAGE. Acte V, scène 3.
Turcaret est une pièce de théâtre écrite par Alain-René Lesage ; une comédie de cinq actes en prose qui a été représentée pour la première fois en 1709 à la Comédie Française. La pièce est une satire de la banalité et des vices des personnages ambitieux, à savoir les hommes d’affaires. Turcaret représente le détestable traitant sans scrupules qui a obtenu toute sa fortune à travers l’escroquerie, pour en finir lui-même dupé par une coquette et un valet. Il n’est pas le seul dupeur à être dupé, mais il est sans doute le plus moqué par les autres personnages qui veulent en tirer du bénéfice de lui et ainsi livré à la humiliation.
Cette scène se trouve au début du dernier acte de la pièce, avant que tous les personnages se soient réunis pour le dîner (qui néanmoins n’aura jamais lieu). Elle est une scène à trois personnages, ce qu’on trouve très souvent dans la pièce : ce qui est important de noter de ces scènes à trois est qu’elles révèlent généralement une complicité entre deux personnages qui dupent et se moquent du troisième larron. Comme tous les actes précédents, l’acte IV se conclut avec les paroles d’un valet, ici Lisette. De plus c’est Lisette qui ouvre le dernier acte avec un monologue qui annonce la fin de la pièce, soulignant ainsi l’importance et à la fin la supériorité des valets dans l’œuvre (ce qu’on analysera par rapport à cette scène). On pourrait dire que la scène 3 que nous allons expliquer ne joue pas un rôle essentiel en ce qui concerne l’intrigue de la pièce, mais étant donné que l’œuvre est plutôt une comédie de caractères (comme l’avouent Asmodée et Don Cléofas dans l’épilogue), cette scène est importante, car elle nous dépeigne le type du valet bouffon et niais, Flamand, qui n’a paru que rarement dans le début de la pièce et dans cette scène. Lesage réussi à présenter ce personnage type à travers le ridicule et l’ironie, présentes tout au long de l’œuvre. On trouve